N'Djamena, Chad

18ème Conférence de la Commission Régionale (N'Djamena)

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Les mesures de prévention et de contrôle des maladies animales doivent être développées dans la région.

Agir pour émanciper les pays africains.

Les participants à la 18ème Commission Régionale de l’OIE pour l’Afrique, qui s’est tenue à N’Djamena au Tchad du 23 au 26 février 2009 ont rappelé que les pays africains doivent appliquer des mécanismes de détection précoce et de réponse rapide pour la prévention et le contrôle des maladies animales, y compris les zoonoses, ainsi que des mesures appropriées pour garantir la sécurité sanitaire des aliments à toutes les étapes de la production animale.

La réunion a conclu que l’OIE continuerait à aider les Pays Membres en renforçant leurs systèmes de santé animale par l’évaluation de la conformité des Services Vétérinaires nationaux aux normes de l’OIE sur la qualité ainsi que par l’appui à la mise à niveau de ces services.

Un appui est déjà fourni notament en matière de capacité des laboratoires au travers de l’Initiative de Jumelage prise par l’OIE : à cet effet des laboratoires susceptibles de poser leur candidature sont identifiés en Afrique pour des projets de jumelage portant sur des maladies prioritaires et seront associés avec des Laboratoires de Références de l’OIE présents dans d’autres régions du monde. Le programme permettra des échanges directs d’experts scientifiques entre les deux laboratoires jumelés et facilitera la création et/ou le renforcement de la Communauté Scientifique Vétérinaire dans les pays africains.

“Il est important de convaincre les pays développés, qui ont investi énormément dans le but d’éradiquer les maladies infectieuses majeures, y compris les zoonoses, que la meilleure façon de protéger leur statut indemne est d’aider les pays en développement à éradiquer les maladies qui existent encore sur leur territoire et ainsi cesser de constituer un réservoir de pathogènes” a dit le Dr Bernard Vallat, Directeur général de l’OIE.

Accès restreint aux marchés

Plusieurs maladies animales d’importance pour le commerce sont endémiques dans la majorité des pays africains et constituent une barrière majeure au commerce intra-régional et international des animaux et des produits d’origine animale.

“Des efforts sont nécessaires à tous les niveaux dans la plupart des pays d’Afrique pour arrêter la progression de la pauvreté parce que les maladies animales sont très répandues, infectent des hommes dans le cas des zoonoses et empêchent les producteurs africains d’accéder aux marchés régionaux et mondiaux à haute valeur ajoutée” a ajouté le Dr Vallat.

“Des efforts sont nécessaires à tous les niveaux dans la plupart des pays d’Afrique pour arrêter la progression de la pauvreté parce que les maladies animales sont très répandues, infectent des hommes dans le cas des zoonoses et empêchent les producteurs africains d’accéder aux marchés régionaux et mondiaux à haute valeur ajoutée" a ajouté le Dr Vallat.

Dr Bernard Vallat, OIE Director General

Brucellose en Afrique

Les participants à la conférence se sont également penchés sur l’analyse approfondie de l’impact d’une zoonose majeure comme la brucellose chez les animaux sensibles sur le continent africain.

La brucellose en Afrique est un obstacle sérieux pour l’élevage et l’économie rural avec de lourdes répercussions sur la santé publique, la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire, notamment en matière de production laitière, sur l’ensemble du continent africain, ont confirmé les participants à la réunion.

“Les mécanismes de prévention et de contrôle qui pourraient endiguer la brucellose et en fait, toute autre maladie animale infectieuse, ne sont pas encore appliqués comme il se doit ou en temps opportun, et ce dans plusieurs pays africains” a estimé le Dr Vallat.

Plusieurs facteurs sont responsables de l’incidence de la brucellose chez les animaux et les humains. En premier lieu, la vaccination nécessaire pour assurer l’immunité des populations d’animaux sensibles n’est pas mise en œuvre à échelle suffisante ni contrôlée rigoureusement, tandis que les vaccins disponibles ne sont pas adaptés à une utilisation sous des climats tropicaux. De plus, dans le cas de l’apparition de foyers de brucellose, les mesures de contrôle sanitaire adaptées ne sont pas toujours appliquées.

Une gouvernance vétérinaire inadaptée et le manque de coopération entre les propriétaires d’animaux et les vétérinaires sont souvent à l’origine des problèmes.

"Nous devons insister sur le fait que la bonne collaboration entre vétérinaires et propriétaires de bétail est le facteur-clé au contrôle réussi de la brucellose"

Dr Abdoulaye Niang, Président de la Représentation Régionale de l’OIE pour l’Afrique

La Conférence a adopté deux recommandations importantes, qui seront soumises pour analyse et adoption à tous les Membres de l’OIE à l’occasion de la prochaine Assemblée Générale des 172 Délégués nationaux en mai 2009 à Paris.

Le Gouvernement du Tchad a généreusement accueilli la Conférence, présidée par le Dr Adam Hassan Yacoub, Délégué du Tchad auprès de l’OIE, et a bénéficié de l’appui des personnels du siège central de l’OIE et des Représentations régionales et sous-régionales de l’OIE pour l’Afrique.

 

Horse

Cattle Kuru Chad

Bonaventure Mtei

Bonaventure Mtei

Horse

Crédit photos (c) N. Denormandie and P. Bastiaensen (oie) 2009

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