Arusha, Tanzanie

L'OIE et la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) signent un protocole d'entente précisant les domaines de coopération en matière de santé animale, de santé publique et de bien-être animal d’ici à 2023.

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La Directrice générale de l’OIE, la Dre Monique Eloit, et le Secrétaire général de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), S.E. Ambassadeur Liberat Mfumukeko ont récemment signées un protocole d’entente, qui a maintenant été officiellement publiée.

La EAC est une organisation intergouvernementale régionale composée de 6 états membres (appelés «États Partenaires»): les Républiques du Burundi, du Kenya, du Rwanda, du Soudan du Sud, de la République-Unie de Tanzanie et la République d’Ouganda, et dont le siège est à Arusha, en Tanzanie. La EAC compte 172 millions d’habitants, représente une superficie de 2,5 millions de km² et génère un produit intérieur brut combiné de 172 milliards de USD (en 2017).

Le travail de la EAC est guidé par son Traité établissant la Communauté. Signé le 30 novembre 1999, il est entré en vigueur le 7 juillet 2000 après avoir été ratifié par les trois États Partenaires fondateurs: le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. La République du Rwanda et la République du Burundi ont adhéré au Traité de la EAC le 18 juin 2007 et sont devenues membres à part entière de la Communauté à compter du 1er juillet 2007. La République du Soudan du Sud a adhéré au traité le 15 avril 2016 et est devenue membre à part entière le 15 août 2016.

Le protocole d’entente signé avec l’OIE souligne les objectifs de la EAC qui visent à améliorer la sécurité alimentaire et une production végétale et animale rationnelle, la nécessité de contrôler les parasites, les vecteurs et les maladies des animaux et des végétaux, et de mettre en œuvre des programmes de prévention et de gestion des épidémies et autres maladies afin d’améliorer l’hygiène et l’état de santé générales de ses populations.

Dans la poursuite de ces objectifs, l’OIE et la EAC ont convenu de coopérer dans les domaines suivants:

  1. Harmonisation de la santé et du bien-être animal, de la législation et de la réglementation, conformément aux normes de l’OIE relatives à la santé des animaux terrestres et aquatiques (Codes et Manuels);
  2. Harmonisation des procédures d’autorisation de mise sur le marché (AMM) et de contrôle des médicaments vétérinaires, y compris des vaccins;
  3. Contribution active, par les États Partenaires de la EAC, aux activités de normalisation au titre de l’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), tel qu’il s’applique aux animaux et aux denrées d’origine animale;
  4. Contribution active des États Partenaires de la EAC aux activités d’élaboration de normes dans le cadre de l’OIE;
  5. Coordination et harmonisation de la lutte contre les maladies animales transfrontières et des zoonoses, favorisant une approche « Une Seule Santé » (ou «One Health» ) dans la gestion des maladies à l’interface animal-homme-écosystème, y compris dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens;
  6. Contribution active des États Partenaires de la EAC aux initiatives mondiales en cours de lutte, d’élimination et d’éradication de maladies (fièvre aphteuse, rage et peste des petits ruminants, respectivement);
  7. Contribution active de l’OIE aux initiatives en cours de la EAC sur la préparation nationale et régionale aux pandémies (pour les maladies zoonotiques);
  8. Conception et mise en œuvre de systèmes de surveillance épidémiologique, de notification de maladies et d’informations zoo-sanitaires ;
  9. Élaboration de lignes directrices régionales sur le commerce des animaux et des denrées d’origine animale;
  10. Comprendre et gérer les effets de l’environnement et du changement climatique sur la santé et le bien-être animal ;
  11. Développement d’initiatives visant à élucider les interactions entre la production animale, la santé animale, les émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique, la distribution des vecteurs et l’environnement;
  12. Soutenir les Laboratoires de Référence et les Centres Collaborateurs de l’OIE existants dans la EAC et encourager des accords de jumelage visant à augmenter le nombre de Laboratoires de Référence et de Centres Collaborateurs de l’OIE dans la région;
  13. Afin de faciliter l’accès aux marchés régionaux et internationaux d’animaux et de produits d’origine animale, préparer s’il y a lieu, des demandes des États Partenaires de la EAC en vue de la reconnaissance officielle par l’OIE de l’absence de maladies spécifiques au niveau national ou par zone, avec ou sans vaccination ;
  14. Poursuivre le renforcement des services vétérinaires des États Partenaires de la EAC, sur la base des résultats des missions du Processus PVS de l’OIE, en mettant l’accent sur les autorités vétérinaires, les autres autorités compétentes, le secteur privé ainsi que les établissements d’enseignement vétérinaire (y compris pour la formation des para professionnels vétérinaires) et les organismes statutaires vétérinaires de la région.

Le protocole d’entente est entré en vigueur en juillet 2019 et aura une durée initiale de quatre ans, c’est-à-dire jusqu’en juin 2023, après quoi il pourra être renouvelé. Du côté de l’OIE, la mise en œuvre du Protocole sera gérée par le bureau de l’OIE à Nairobi (Représentation Sous-régionale de l’OIE pour l’Afrique de l’Est).

Map of the EAC

Plus d'informations :

Accords

20/01/2020
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